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Compte-rendu : Triathlon S Bègles 2019

J’ai choisi le triathlon de Bègles pour sa proximité, à seulement deux kilomètres de chez moi, on pouvait difficilement faire plus proche. J’ai payé une petite trentaine d’euros mon dossard, dont cinq euros car je suis non licenciée. Le retrait des dossards se faisait le jour de la course, pas de chance pour moi, mon certificat n’avait pas été validé et malgré les nombreuses tentatives de la bénévole pour me prévenir, je ne m’en étais pas rendu compte. Refusé, pour deux mots  » En compétition » vous me direz erreur de débutant, j’avais pourtant fait le renouvellement car l’ancien n’était plus valable la semaine qui précédait la course et je n’avais pas pensé regarder si il était bien conforme. Sur le coup j’étais dépitée et ils étaient intransigeants avec cela. Mon sauveur Nico a trouvé un médecin sur place qui a eu la gentillesse de bien vouloir compléter mon certificat et le signer… OUF !!

NATATION

Ce sport me demande énormément d’efforts car sans vouloir me dévaloriser, je ne suis pas une « bonne nageuse ». Néanmoins, j’ai eu la chance d’apprendre au collège le crawl, ma technique étant imparfaite, j’ai dû corriger l’orientation de ma tête dans l’eau, ainsi que mon battement de jambes qui était excessif. À la piscine, je nage uniquement avec pull buoy pour ne pas utiliser mes jambes et c’est en grande partie grâce à ça qu’en eau libre, j’ai réussi à battre bien moins des jambes et donc économiser de l’énergie. Malgré tous ces efforts, j’ai encore des points à corriger, notamment mes bras et mes mains… C’est délicat de devoir se concentrer sur tout ces points en nageant. Quoi qu’il en soit depuis l’an dernier, j’ai beaucoup progressé et ça c’est une petite victoire pour la petite nageuse que je suis. Je ne prends pas de cours, Nico prend du temps à la piscine pour me regarder nager et m’expliquer ce qui ne va pas. 

Le départ des hommes et des femmes se faisait en même temps mais séparé par une ligne. Je m’étais placée derrière car je suis toujours aussi craintive des coups involontaires et autre que je pouvais recevoir. Une autre participante m’a fait rire en disant qu’elle aimait ce « crew » qui s’était formé en retrait, j’ai alors répondu que c’était celui des nanas qui ne prenaient pas de risque haha ! 

Départ donné, je me suis alors jetée à l’eau, j’ai brassé, le temps que tout le monde soit à l’eau et que la voie soit ouverte, puis j’ai commencé à crawler en suivant la masse qui se dirigeait vers la bouée bleue que je ne voyais pas, dû à mes soucis de vue au loin… Il faut dire qu’elle n’était pas très visible… Nicolas m’a rejoint rapidement et s’est placé à mon côté gauche, je craignais qu’il ne me retrouve pas dans cette petite marrée humaine. Allez savoir comment, j’ai passé la première bouée sans jamais la voir. Puis j’ai visualisé la seconde, je nageais, j’étais bien et personne ne m’avait bousculé. J’avais les yeux rivés sur ces algues qui me dégoutaient sérieusement dans le lac, j’étais bien contente d’avoir ma combi ! À la troisième bouée, Nicolas m’a attrapé et réorienté car je partais dans la mauvaise direction,  sur le coup je me suis demandée ce qui se passait ! Il restait alors une ligne droite, je suivais tant bien que mal Nicolas, j’avais l’impression que plus ça allait plus il accélérait ! Lorsque je sortais la tête de l’eau, je voyais que l’on était très éloignés des autres nageurs qui s’orientaient bien plus à droite, j’étais tenté de faire comme eux, mais je me disais que Nico savait ce qu’il faisait. Finalement plus tard, il m’a expliqué que les autres s’orientaient mal car ils se suivaient tous comme des moutons. Quand je regardais où j’allais, je voyais que Nicolas se retournait souvent pour voir si il ne m’avait pas perdu en chemin.  Cette première partie s’est bien déroulée, j’ai mis 18 min pour faire 800m, 1min de moins que l’an passé.

TRANSITION 1

Au moment de sortir de l’eau, j’ai essayé très rapidement de me libérer de ma combi mais je n’y parvenais pas, Nico à la rescousse, il a résolu le souci en moins de deux !  J’ai alors marmonné dans ma tête: mais que ferais-je sans lui ! J’ai ensuite pu retirer facilement ma combi, puis j’ai enfilé mes chaussettes, mis mes chaussures, mon casque, ma ceinture, mes lunettes et pris mon vélo. Pendant ce temps Nico était déjà prêt et m’attendait. Au micro, le speaker de la course qui était placé non loin de lui nous a bien fait rire. Je cite : Avec le dossard 51, je le suspecte d’attendre sa fiancée, c’est ça hein? Tu peux pas lui foutre la paix pendant 1h, hein Nicolas fous lui la paix pendant 1h, laisse la respirer quand même ! Et là j’arrive avec mon bolide Liv, et le speaker repart de plus belle et me dit: Elle est là, c’est elle? Allez en vélo tu le lâches, parce que maintenant ça suffit ! ça m’a vraiment fait rire et ça a tellement détendu l’atmosphère 🙂 Je repars donc après 2min de transition.

VELO

Après le road trip en Irlande fin septembre, je n’ai plus touché à mon vélo jusqu’en mars. Je n’aime pas rouler l’hiver, et puis il faut dire que j’ai tellement souffert du froid en Irlande que ça m’a vaccinée. Concrètement je roule de mars à octobre et l’hiver je range le vélo. J’ai donc repris le vélo cette année au départ sans grande motivation, et puis plus je roulais plus je prenais du plaisir à rouler, je pense que c’était le temps de s’y remettre. Le lundi précèdent la course, Nico m’a amené faire une reconnaissance du parcours, qui m’a vraiment rassurée, on a fait deux boucles de 5km et pour le jour j il y en avait quatre à faire. Il a pu me briefer et me montrer les zones à éviter car il a participé à l’édition 2018. 

Le jour j, sur le vélo, je suis partie motivée, concentrée et confiante ! Je savais où relancer et où être vigilante, j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir sur cette partie de la course et pourtant en début d’année ce n’était pas gagné. « Le drafting » étant interdit, nous n’avions pas le droit de coller la roue des autres, de ce fait,  je ne pouvais pas me mettre dans la roue de Nico. Seulement certaines nanas ne se sont clairement pas gênées et je les apercevais coller la roues de certains gars sans pression. Alors bien entendu, je pestais sur le vélo car ça me piquait les yeux de les voir faire ! Pour ma part, Nico est resté à mes côté si il le pouvait, ou il se plaçait derrière moi. À chaque tour, j’étais boostée par les précieux encouragements de mon petit-frère, Anthony, Marie et Nico qui étaient venus nous voir, cela a eu un réel impact sur moi. Je l’ai toujours dit, mais une course où il y a les amis, la famille qui sont présents pour te soutenir, ça change tout. Nicolas aussi n’a cessé de me féliciter durant la course,  en me disant que c’était super ce que je faisais, cela me touchait énormément car je sentais au timbre de sa voix la fierté qui s’en dégageait. J’avais alors envie d’aller plus loin, mais j’avais aussi très peur de me cramer pour le reste de la course. Sans le savoir, j’ai bouclé ces 20 km en 42min à  30km/h de moyenne et franchement pour mon niveau, je ne m’y attendais pas du tout et j’en suis très fière. Pour Nico c’était de la balade haha ! Après coup, un ami m’a fait rire en réagissant à l’une de mes story de la course  en me disant : « Nico il se promène en même temps… Limite, il lit l’équipe » Voilà voilà…

TRANSITION 2

Très clairement pour celles et ceux qui ont eu l’occasion de voir les stories de ma course, je suis loin de descendre de mon bolide comme une pro, c’était légèrement laborieux…Surtout quand on voit Nico juste avant, mais bon passons. Je me suis dirigée vers le parc à vélo en courant aux côtés de mon biclou. Après avoir posé mon vélo, retiré mes chaussures de vélo et posé mon casque, j’ai enfilé mes chaussures déjà lacées, ajouté une casquette et je suis repartie après une petite minutes de transition.

COURSE À PIED

Jusqu’à présent, je n’ai pas abordé la difficulté majeur de la course qui était la météo, radieuse certes et presque caniculaire, 35 degrés… Je n’ai pas pour habitude de courir en plein après-midi avec cette chaleur, pour moi c’est un calvaire. Cependant cette fois-ci je n’avais clairement pas le choix, alors je me suis lancée sur la dernière partie de l’épreuve avec les jambes lourdes et je me suis dit: mon dieu que ça va être long !

J’avais terriblement chaud et soif, malgré le fait que j’ai pensé à bien m’hydrater sur le vélo… Dès le début, je me suis arrosée le visage au ravitaillement. Sur le parcours, j’ai marché à deux trois reprises, je culpabilisais presque d’avoir à le faire sur une si petite distance. Le parcours n ‘était pas ombragé et je sentais dans le dos les rayons du soleil me brûler les fesses. La course à pied, c’est pourtant mon sport, celui dans lequel je pensais le mieux m’en sortir, mais j’ai vite réalisé que finir par le sport le plus ingrat n’était pas un avantage, même si je m’étais entraînée à courir juste après m’être entraînée à vélo. Toutefois, j’étais plutôt fière de voir que je courais plus vite que Nico sur l’édition 2018, il avait mal géré sa course et s’était cramé pour la course à pied. J’ai donc bouclé cette dernière partie en 28,52 min, avec une moyenne de 10,4 km/h !

Merci au petit frère et à Anthony pour les photos souvenir de cette course 🙂

Nico

Promis je ne vais pas beaucoup parler… Ce début d’année a été plein de rebondissements, rythmé par l’inquiétude et les doutes d’Amélie pour ce triathlon, ensuite sa cheville et pompom sur la Garonne elle m’annonce à deux heures du départ que son certificat n’est pas bon … fin bref après une partie de chasse au médecin nous voilà sur le départ !!! Ouf ! 

Lors de l’inscription je lui avais proposé et promis de rester avec elle ! Amelie a besoin d’être rassurée mais c’est surtout une très bonne « élève » (Même si je vous l’accorde, elle n’aime pas reprendre les bases pour repartir de zéro !  mais bon elle comprend que parfois la technique est le seul levier pour mieux avancer en natation ou CAP).

La natation a été topissime Amélie a su capter les conseils et les mettre en pratique, elle sort de l’eau avec un effort maitrisé mais surtout avec un temps qui lui correspond. C’est sur le vélo qu’Amelie m’a le plus bluffé, elle a su prendre la mesure et l’importance de cette épreuve, ne pas se cramer et s’hydrater pour la CAP. Contrat rempli avec au passage une performance top sur un parcours exigeant en relance. Concernant la CAP j’ai de nouveau mesuré son experience et son mental car elle a su courir à son rythme sans exploser ! Fin bref une superbe expérience et une certaine fierté de voir sa nana écouter et mettre en oeuvre les conseils lors des entrainements que l’on fait ensemble ! Oui je dois l’accorder elle me surprendra toujours ! Je suis fier d’elle 🙂

J’ai bouclé ce triathlon en 1h32:36 et je suis très fière de moi, c’est une belle récompense des efforts que j’ai fourni en m’entraînement depuis le début de la saison. Je ne visais pas de temps particulier vous me connaissez, j’avais simplement le souhait de faire mieux que l’an passé, mais surtout de prendre ma revanche sur 2018 où je n’avais pas pu m’aligner sur cette course à cause de mon accident de vélo. Je suis également très heureuse que Nicolas m’ait accompagné sur cette course, il est d’un soutien sans faille, je ne le dirai jamais assez, mais j’ai beaucoup de chance de pouvoir vivre ces moments à ses côtés. En juillet nous allons participer au triathlon M de Genève main dans main. Le format m’effraie encore un peu et le plus étonnant, c’est que c’est la course à pied que j’appréhende le plus après 1500m de nage et 40km de vélo… Là encore, je n’ai pas d’objectifs particulier, si ce n’est de le finir.

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8 Comments

  • Reply
    Anthony
    11 juin 2019 at 15 h 07 min

    T’es une Championne ! Bravo à toi et à Nico pour être toujours à tes côtés ! Bises

    • Reply
      Amélie Tauziede
      18 juillet 2019 at 12 h 01 min

      Merci petit poulet 😀

  • Reply
    Elodie
    12 juin 2019 at 8 h 52 min

    Très sympa ce récit et bravo ! Tu as l’air d’avoir bien géré les épreuves en gardant du jus pour tenir jusqu’au bout ! Je ne sais pas si tu le fais déjà mais pour le M, il sera important de tester ton alimentation pendant l’entraînement afin de trouver ce qui te permet de tenir dans la durée en évitant les hypo et les troubles digestifs 😉 J’ai hâte de suivre tes prochaines aventures. Encore bravo

    • Reply
      Amélie Tauziede
      18 juillet 2019 at 11 h 14 min

      Hello Elodie 🙂

      Merci beaucoup à toi d’avoir pris le temps de m’écrire ! Il se trouve que je te répond après avoir fait mon M et personnellement je n’ai pas eu besoin de m’alimenter durant cette course hormis profiter du ravito coca pour m’hydrater et avoir du sucre 🙂 Par chance je n’ai pas ressenti la faim ou un coup de mou important durant cette course 🙂 En tout cas merci d’avoir pris le temps de m’expliquer tout ça, c’est très utile et bon à savoir 🙂

  • Reply
    Adrien
    18 juin 2019 at 15 h 43 min

    Eh ben quel courage, ça doit être dur de gérer les 3 sports en même temps niveau entrainement. Je suis d’accord avec Elodie, c’est important de tester son alimentation avant les épreuves car cela peut tout gâcher le jour J.

    • Reply
      Amélie Tauziede
      18 juillet 2019 at 12 h 00 min

      Hello Adrien,

      C’est une question d’organisation 🙂
      Oui exact mais sur ce type de format ça va encore, ça à un réel impact sur un format L et ou plus 🙂

  • Reply
    bcaa
    11 juillet 2019 at 8 h 53 min

    Bonjour , je suis ton blog depuis quelques temps .
    Depuis 1 mois je me suis mis au Running .
    Je me demandé si on devais prendre des BCAA pendant l’entrainement ( j’ai lu ca a droite a gauche)

    • Reply
      Amélie Tauziede
      18 juillet 2019 at 11 h 08 min

      Hello 🙂
      Personnellement je n’en ai jamais pris, et je pense que ce n’est pas nécessaire quand on pratique le running « loisir » 🙂

      Je te remercie pour ta visite 🙂

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