Course à pied: La blessure

Romy

Hello Amélie ! Comme je te comprends … L’année dernière j’ai eu une grosse périostite aux deux tibias dûes à un surentraînement ( pour un semi aussi ! ). Au début je me suis obstinée et j’ai continué à courir, jusqu’à ce que je ne puisse même plus monter dans ma baignoire sans souffrir et boiter même en marchant. Au final j’ai du m’arrêter pendant 3 horribles-longs-insupportables ( rayer la mention inutile ( y’en a pas … )) mois. La douleur est partie grâce au repos, la glace, l’arnica mais surtout 1 mois de cortisone fortement dosée. La reprise à été dure mais aujourd’hui la guérison est totale. Bon courage dans tes démarches de soin mais surtout pour la patience que cela va demander. J’étais tellement malheureuse de ne pas pouvoir courir ( à en avoir les larmes aux yeux en croisant les autres coureurs ) que je ne peut que te plaindre :/.
Bonne journée à toi et soit forte 😀 !

Amaia

J’espère que tout rentrera vite dans l’ordre… Je sais à quel point cela peut être frustrant ! Prends soin de toi en attendant…

Elvina

Salut Amélie ! je suis une fidèle lectrice qui ne commente jamais mais pour une fois je vais le faire, parce que je suis dans le même cas que toi. J’ai commencé à avoir mal au genoux il y a deux ans, une petite douleur sourde mais pas trop gênante dans le genoux droit, rien d’assez grave pour que je consulte alors j’ai continuer à courir (plus ou moins 7 km tous les deux jours). L’an passé, à la fin de l’hiver une longue sortie m’a littéralement tué le genoux, j’avais comme l’impression d’avoir les tendons en béton tellement ils me faisaient mal quand je suis rentrée à la maison (en boitant…). Ca a été le début d’une horrible aventure à base d’ostéo (vous n’avez AUCUN problème, ça va passer), de podologue -que je précise spécialiste du sport et surtout en genoux et pied- (« Oh mais je vois que vous avez une jambe plus courte que l’autre, je vais vous faire des semelles » 200 € de semelles qui l’ont blessé la hanche gauche… et évidemment aucune amélioration), d’infiltration, de radio, d’IRM, d’espoirs et de découragement. J’ai beaucoup pleuré pendant toute cette année là parce que j’aime courir, c’est un besoin quotidien que j’ai et mon genoux m’en empêchait. Le pire c’était les médecins, ils avaient tous la réponse mais personne ne m’a soigné, aucun n’a voulu avouer qu’il ne savait pas !

Finalement, en juillet de l’année dernière je suis retournée voir un médecin dans un hôpital de petite ville, la mort dans l’âme parce que j’avais une énième IRM à montrer. Ca a été le premier en un an et demi à me dire « Oulah c’est pas commun votre histoire, je sais pas ce que vous avez mais vous allez prendre des cours de kiné ça fera pas de mal ». La première fois qu’on a été honnête avec moi, j’étais pas soulagée mais au moins j’étais fixée…
Le fameux podologue, un jeune passionné, a été au final aussi perplexe que ce médecin « C’est bizarre ton truc, jamais vu ça avant, mais on va te soigner va ! ». Finalement j’ai du tout arrêter (la course à pied et la muscu, la montée des escaliers, la rando et même les longues marches en ville, le port d’escarpins mais aussi de ballerines) pendant un mois et ne faire que ce qu’il me demandait : 10 min de vélo, 30 min de renfo axé proprio sception (donc rien qui ne mobilise l’articulation) ( je sais pas si tu vois un peu à quoi ça peut ressembler, mais par exemple sont exo phare c’était de m’allonger par terre sur le dos, poser le pied droit sur une chaise et, à la force de ma jambe droite, soulever mes fesses du sol pendant 10 sec, puis repos 10 sec et ainsi de suite pendant 10 minutes -et oui, c’est chiant-) et surtout une machine avec électrodes pendant 30 min qui me remusclait les cuisses.

Parce qu’au final on a eu un début de réponse : j’ai un syndrôme fémoro patéllaire (en gros, si j’ai bien suivi, ma rotule ne reste pas en place dans son logement quand je bouge le genoux ce qui provoque des douleurs lors d’impact lourds et répétés), les muscles extérieurs de la jambe trop musclés par rapport à l’intérieur et une trop grande souplesse (ce qui n’est pas un cadeau pour les articulations du tout). En gros, je suis faite pour la course à pied quoi…

Le tableau est un peu noir mais maintenant (après une nouvelle année sans courir) j’ai repris la course à pied, comme une débutante, de 5 min en 5 min, si je sens quelque chose de bizarre dans mon genoux je marche, je me masse les jambes tous les jours (j’ai investis dans un foam roller avec des petits piquots parce qu’apparement j’étais aussi trop contractée dans les muscles) (j’ai tout pour moi comme je te le dis ^^) et ça a vraiment fait la différence ! Au bout de deux mois je pouvais de nouveau courir 1 heure sans douleur (en y allant progressivement). Parfois, y a des jours où j’ai un peu mal au bout de 10 min et ben tant pis je laisse tomber, je marche. J’ai beaucoup ralentit les séances de squat et autres mouvements de plié du genoux (évidemment), à la place je fais de la presse (ça aide à muscler fessiers et cuisses sans trop abîmer le genoux) et j’ai l’impression que ça vraiment aidé. Ah et, pendant toute ma période de remise en selle de course à pied, j’ai revu ma technique de course. Sûrement que la tienne est au point, mais dans mon cas, j’ai arrêter de vouloir faire de grandes foulées, je fais des micros foulées, plutôt basses mais rapides, je me concentre pour poser le milieu du pied en premier, je pousse bien sur mes pieds quand je cours (alors oui j’ai l’air d’une biche après mais j’ai constaté que ça avait le pouvoir de soulager mes genoux presque immédiatement).

Je pense que, outre les problèmes physiques liés à mon corps (la souplesse, les muscles externes qui musclent plus vite), le fait d’avoir toujours couru avec des baskets possédant beaucoup d’amortis ne m’a pas aidé à apprendre à courir, à placer mon pied ni à utiliser mes tendons, mon pied, la mécanique de la jambe pour courir. Je pense qu’avant je me jetais juste en avant en attendant que les baskets fassent le reste. Et puis j’ai changé de chaussures… Je pense que tout est venu de là…

Alors, pour finir ce long roman, je ne sais pas si je suis guérie ou pas, je préfère toujours courir sur de l’herbe ou du chemin, idéalement sur de la piste, je ne cours pas lorsqu’il fait humide ou trop froid, j’ai abandonné l’idée, pour le moment, de battre des records à la course, mais au moins, je peux aller courir si je veux, je peux marcher, monter les escaliers et dormir (à un moment la douleur était telle qu’elle me réveillait la nuit). J’espère pour toi que tu trouveras plus tôt que moi ce que tu as, et que tu pourras te soigner.
De mon expérience personnelle surtout ne te décourage pas, n’écoute pas les médecins qui veulent t’opérer (on m’avait proposer ça, pour passer une petite caméra dans le genoux pour savoir enfin ce que j’avais), va voir une multitude de médecins jusqu’à ce que tu trouves le bon, et ne te limite pas aux « spécialistes » (souvent un peu trop blasés si tu veux mon avis), ne va payer pour te refaire des semelles (mon kiné disait que ça servait à rien, et je suis désormais de son avis, mieux vaut passer du temps à la salle de muscu) et surtout soit patiente (mais je sais que c’est dur) et à l’écoute de ton corps. Si tu as besoin de repos, repose toi, tant pis pour les médailles et pour l’égo 🙂

Voilà, je sais pas si ça t’aura aidé, ou rassuré, ou anéanti encore , j’ai écrit ça un peu n’importe comment je suis désolée, j’espère que ce sera pas trop chiant à lire. En tout cas sache que tu n’es pas la seule à avoir ces problèmes là, et si moi je m’en suis sortie (vu l’état de mon genoux…) tu pourras t’en sortir aussi !!!

Courage en tout cas !

Marine

Bonjour,
Très jolies tenue et photos, merci. Je te suis depuis un moment sur instagram et j’avoue (même si ça fait groupie) que je t’envie dans ta pratique du sport, tu as une motivation et un mental que je suis loin d’avoir.
Les blessures je commence à connaître, il y a un an j’ai eu une tendinite au genou, après du repos j’ai pu commencer ma préparation du semi de bordeaux dans les temps. Le semi fait dans un temps que j’aurais souhaité meilleur j’ai continué de courir (un peu comme une drogue ou du moins un échappatoire). Sauf que j’ai commencé à ressentir une douleur aux talons en septembre, pas de panique on s’étire plus on se réhydrate un peu mieux et ça va passé. Que dalle en novembre je boite comme c’est pas possible le matin les premiers pas c’est robot cop le retour. Bref j’ai un soucis, rendez-vous chez le docteur, verdict : tendinite et passage chez le podologue à prévoir. Le podologue me donne des semelles pour la vie de tous les jours car voilà en plus de tout les défauts que je connaissais j’ai les pieds creux. Aujourd’hui je commence à reprendre le running mais sans semelles adaptées pour mes chaussures de running ou sans chaussures non universelle. Le hic j’ai toujours mal, donc il va falloir repasser chez le podologue. Sauf que j’ai peur du coup de ne pas être prête pour le semi de bordeaux, et honnêtement sans mélodrame ou quoi que se soit, je vais m’effondrer si je ne peux pas courir le semi le 9 avril. Je me rends compte que ça fait pauvre fille qui n’a rien dans sa vie, mais j’assume c’est Marine 27 printemps je suis accros au running !
Bref courage à toi pour récupérer de cette blessure et oui tu n’es pas la seule

JC

Hello Amélie,

tout d’abord, je tiens à te remercier pour ton blog, que j’aime beaucoup lire. Également, en tant qu’amateur de photo, je
trouve que la qualité de celles qui sont postées ici donnent vraiment quelque chose en plus à ton site.
Voilà pour les roses 😉

Alors de mon côté, j’ai repris la course à pied en Avril 2014, et ne l’ai plus lâchée depuis. Je trouve ainsi pas mal de similitudes avec ce que tu décris parfois. Sauf que je ne sais pas comment tu fais, mais j’ai toujours autant horreur d’y aller ! Pourtant, hors de question que je rate 1 seule de mes 3 sorties hebdomadaires, la sensation pendant et à la fin d’une session sont inexplicables. Le mal me semble profond 🙂

Si je t’écris, aussi, c’est que comme toi, j’ai ressenti une douleur vive au genou gauche un matin d’Octobre 2015. Plus moyen de mettre un pied devant l’autre, je sentais que la fin était arrivée !

J’étais globalement fatigué par plusieurs déplacements pro au Canada et US (le jetlag est dingue au retour), j’y étais justement et rentrais juste derrière. Il parait que c’est un facteur déclenchant la blessure : visiblement ce n’était pas le cas pour toi ?

Sinon, pour te dire, je cours, soit avec des Adios Boost 2 (ça tape mais ça apprend la vie !), soit des Wave Rider (l’équilibre parfait !) soit des Energy Boost (ou Nimbus ou Ultra Boost, pour les nuits difficiles sous la pluie ;)).

De retour en France, voici ce que j’ai fait :
– Repos complet 4 jours
– Les Mizuno Wave Rider en fin de vie (mais pas mortes, je les ai réutilisées après), je suis passé sur les Energy Boost pour retrouver de l’amorti (elles avaient 250km, je pense). Franchement, j’ai essayé plusieurs fois des Nike, je suis complètement incompatible avec cette marque (Pegasus, Vomero, Structure), aucune ne me convient.
– Il faisait encore bon, mais je suis passé aux corsaires pour le soutien du genou : fini le short
– J’ai remarqué que je courais majoritairement dans le sens anti-horaire (pourquoi, je ne sais pas) : j’ai changé de sens, pour désormais alterner
– Les chaleurs passées, j’en avais parlé à mon généraliste, fan de course, qui ma dit que je ne buvais pourtant pas assez : j’ai (essayé) de corriger 🙂
– J’ai doublé la durée des étirements
– Au Canada et US, je courais sur des parcours à 95% en bitume (par exemple à Central Park) : retour aux fondamentaux avec les parcs de Lyon, où l’on peut faire 80% du parcours sur de la terre)
– Habtué à courir 10 à 12km par sortie, j’ai recommencé avec des sessions à 5, 6km, plus rapprochées, pour reprendre confiance, je pense.

Et c’est passé très vite. Des douleurs ça et là le premier mois, mais maintenant, je touche du bois, pas de douleur à ce niveau.

Voilà en tout cas je te souhaite un bon et rapide rétablissement, et espère que tu pourras vite repartir, pour continuer à nous faire partager tes impressions.
As-tu passé ton IRM alors ? Quel est le verdict ?

Au plaisir de te lire,

—
Jean-Claude

Alex

Bonsoir amelie,
Je te suis sur insta depuis peu et ton histoire de douleurs M à touché parce que comme finalement pas mal de coureurs quand je lis tous ces commentaires, j ai moi aussi souffert à cause de mes genouX , j ai un syndrome femoro patellaire ( syndrome rotulien ) et une tendinite du facia ( syndrome de l essuie glace ) je me reconnaît d ailleurs un peu dans l histoire de Sophie, j ai pour ma part vu je ne sais combien de médecins rhumato, orthopédiste, kine podologues j ai arrêté de courir pendant 1 an et j ai eu de gros moments de déprime mais je n ai jamais rien lâché malgré les gens qui te disent que tu ne courra plus jamais qu ils faut trouver une autre activité sportive et j ai essayé, mais moi comme toi je me sens bien que dans la course !! Alors j ai fais tous ce qu on M à dit de faire, je pense que la rééducation avec mon kine M à fais bcp de bien il m a appris à me muscler les cuisses sans me faire mal au genou ce qui n est pas simple !! Et surtout grace a mon podologue, ça fait un an que j ai repris la course progressivement j ai fais 3km puis 5 puis 10, alors j avoue j ai encore des douleurs mais aujourd hui je sais comment y remédier et bizarrement si j arrête de courir plus de 4 jours c est la que j ai le plus mal. En tout cas ne te décourage pas, et comme beaucoup d autre te l ont dit je pense qu ils faut trouver le bon médecin ,le bon podologue.
Bonne chance à toi et ne t inquiétes pas tu pourra recourir c est sûr

Alyson

Merci de ta réponse
Tu verras les effets positifs impressionnants que peut avoir la natation en complément du run!
Pour ma part, j’ai moins mal, mais je me demande si c’est parce que je m’habitue à la douleur ou si c’est parce que ça va mieux au final.
Je continue l’entraînement vélo-natation-PPG-run sur le tapis, et les sensations sont bonnes donc tant mieux.
Prends soin de toi, les genoux au final, c’est lorsqu’ils sont douloureux qu’on se rend compte qu’ils sont super important en fait
Des bisous