Hello tout le monde,
Je ne sais pas trop bien par où commencer, j’ai simplement envie de vous parler. Ce dimanche, je devais m’élancer sur mon premier triathlon. Je ne faisais pas la fière car je dois vous avouer que j’avais quelques appréhensions, mais je m’en sentais capable, alors je m’étais dit pourquoi pas? On ne peut pas dire que je sois très à l’aise lorsqu’il est question de nager une longue distance dans un lac. Il y a quelques jours de ça, je m’y suis essayée avec ma combinaison de natation Tyr fraîchement réceptionnée. Tout s’est passé sans encombre alors j’étais parée pour me lancer dans cette nouvelle expérience sportive.
Parfois, les choses ne se passent pas toujours comme on l’avait prévu »
Lundi, je me suis mise en selle sur mon vélo accompagnée de Nicolas et deux de ses collègues de travail. Sans vous mentir, je n’étais pas franchement emballée à l’idée de rouler avec eux, car je me disais que j’allais les ralentir.
La sortie se passait bien, puis sur le chemin du retour, il s’est mis à tomber des cordes. Une fois l’averse passée, l’un de ses collègue s’est rendu compte qu’il avait crevé. Nous nous sommes arrêtés, le temps de réparer tout ça et que nous puissions reprendre la route. Je commençais à avoir froid dans le dos, il était donc temps de repartir, le compteur de la montre affichait environ 45 km. Nicolas me parlait déjà de la douche chaude et de la bière qui nous attendaient, cette bière, je n’ai pas eu l’occasion de la déguster…
Après c’est le trou noir, un trou noir que je ne saurai mesurer en unité de temps. Le temps s’est arrêté et c’est comme si je m’étais réveillée d’un mauvais rêve, sauf qu’il était bien réel. J’étais là, allongée au sol, entourée de pompiers, j’étais transi de froid, je paniquais, je ne comprenais pas ce qu’il s’était passé. Tout ça se traduisait par une amnésie des faits, mon cerveau a tout simplement préféré se mettre en pause, je n’ai pas le moindre souvenir, pas la moindre image et aucun son qui me reviennent, j’ai tout oublié. Vous me direz ce n’est pas plus mal.
J’étais donc là, sans aucun souvenir, avec un sacré mal de crâne, mais je sentais bien mes membres inférieurs et supérieurs, ce qui était très bon signe. Les pompiers m’ont placé dans leur petite coquille, ont sécurisé ma nuque et m’ont placé dans le fameux camion qui fait : Pin-pon pin-pon… Arrivée aux urgences (comme un air de déjà vu, cela fait seulement 3 fois que je m’y rends en 3 ans et des bananes), j’attends patiemment ma prise en charge. Nicolas me rejoint et je lui demande ce qu’il s’est passé, sans qu’il ne daigne me donner une véritable explication, il me dit seulement : c’est rien, ne t’inquiète pas. Mais si, je m’inquiétais, je me posais trente six milliard de questions, je cherchais surtout un coupable, je voulais juste comprendre pourquoi, j’étais là… J’étais en hypoglycémie alors les infirmières m’ont mise sous perfusion. Les heures ont été longues, mais une fois le haut de l’oreille recousue, le scanner passé, j’ai eu le feu vert du médecin pour sortir de là.
C’est bien plus tard, que l’on m’a réellement expliqué ce qui s’était passé. Nicolas a bloqué sa roue dans une ancienne voie de tram et il fait vol plané et comme un château de cartes il nous a tous emportés dans sa chute. Son collègue qui était en seconde position a bloqué ma roue avant , la chute était inévitable, et au vue de mes blessures, j’ai tapé violemment la caboche au sol et l’ensemble du côté droit de mon corps. Mon casque s’est fendu sous le choque Celui qui était en quatrième position a fait une chute au ralenti et FIN de l’histoire.
Dans ces moments, je me dis que mon père va finir par me faire une attaque à force de recevoir des coups fils pareils !
Bilan de cet accident : un traumatisme crânien (j’ai la tête dure), des bobos au peu partout côté droit et surtout une oreille droite qui fait bien la gueule. Je suis une fille, alors même si ce n’est que « esthétique » j’ai vraiment du mal à me regarder dans le miroir. J’espère vraiment que le temps effacera tout ça.
Moralement, j’ai pris une belle claque, je ne vais pas vous mentir, j’ai passé ma semaine à ruminer, à pleurnicher. Pour plein de raisons. J’avais besoin de m’effondrer, après tout c’est humain. Sportivement, le coup dur est ce fameux triathlon auquel je devais participer. Mon papa, mon oncle ma tante étaient tous prêts à venir m’encourager et me porter. Avec le temps je me rends compte que j’ai un petit égo de femme sportive qui pousse. Alors forcément quand ton mec fait la course et pas toi, c’est pas simple de l’accepter.
Cette semaine fut noire jusqu’au bout, mercredi matin mon papa m’a annoncé la mort de mon gros chat gris, pour celles et ceux qui me suivent depuis longtemps, vous devez sûrement vous souvenir de son minois poilu. C’était une boule d’amour, mon père l’avait pris il y a 13 ans. J’y étais beaucoup attachée, alors forcément c’était un coup de massue.
Sportivement, je me sens prête à remonter sur un vélo dès que je le pourrais, nager sera plus compliqué car je ne peux rien porter qui me sert l’oreille et la tête. Courir se fera sûrement en premier lieu lorsque je m’en sentirai prête. Je ressens le besoin de m’y remettre seule.
J’ai connu trois accidents qui m’ont mené tout droit aux urgences depuis que je me suis mise au sport, dont deux en course à pied. Ce n’est pas pour autant que j’ai arrêté la course. Alors je vous promet que j’y remonterai sur mon deux roues !
À bientôt pour de nouvelles aventures ♥
8 Comments
emiliemzn
8 juin 2018 at 17 h 06 minBon rétablissement Amélie ❤
Amélie Tauziede
18 juin 2018 at 10 h 24 minMerci Infiniment Emilie 🙂 Je vais mieux et la reprise du sport a commencé 🙂
Good morning Emi
8 juin 2018 at 17 h 41 minContente d’avoir des nouvelles! Repose toi bien encore, prends soin de toi! Et on ne doute pas qu’on te reverra rapidement rechausser tes baskets!
Amélie Tauziede
18 juin 2018 at 10 h 27 minhello 🙂
C’est chose faite ! 🙂 En revanche pour le vélo et la natation ça va encore un peu attendre car l’oreille n’est pas encore guérie 🙂 mais ça ne serait tarder !! je suis très touchée par ton petit mot <3
Bellile
9 juin 2018 at 20 h 20 minEh bien ma belle une sacrée frayeur… quand Nicolas a rédigé le post à ta place je me suis dit oh mon dieu que s est il passé… c’est fou ces trous noirs. Le cerveau est un tel mystère!
Suis désolée pr ton chat. J ai deja perdu le mien et mon premier toutou alors je sais bien. Courage ma belle
Louise
11 juin 2018 at 21 h 16 minEncore bon rétablissement. Je sais que tu reviendrai encore plus forte après cette mauvaise semaine. Courage À la suite d’un accident en course à pied, j’ai eu une cicatrice au sourcil au début ça me dérangeait un peu et finalement personne le remarque 😉 alors ne te tracasses pas pour ça. Prend soin de toi
Solenne
19 juin 2018 at 9 h 42 minCourage Amélie ! La reprise va très bien se passer. Lorsque j’étais plus jeune, je faisais du triathlon en club et on apprenait à rouler en pack. Un jour la chute a été inévitable, j’ai fini dans le fossé et mon casque s’est cassé sous l’effet du choc également. Je me suis relevée tout de suite mais ce qui m’inquiétait le plus était l’état de mon tout nouveau (et premier) vélo de route ! ahah Quand j’ai vu mes mains en sang, mes jambes dans le même état, et les hématomes qui ont suivi, j’ai moins fait la belle. Aujourd’hui j’accepte les cicatrices que j’ai partout en me disant que ce sont des blessures de guerrière 😉
Ton premier triathlon sera encore plus attendu et aura une saveur particulière !!
Amélie Tauziede
15 octobre 2018 at 16 h 49 minHello Solène,
Je te réponds tardivement et je découvre cet adorable mot de soutien au sujet de ma chute.
Merci beaucoup pour ton partager d’expérience !!
je m’en suis quand même bien sortie dans cette histoire et j’ai pu faire mon premier triathlon cet été 🙂