10 Km Les foulées de l’éléphant

Hello tout le monde,

Après le semi-marathon de Bordeaux le week-end passé, j’ai pris la route de Nantes le week-end suivant afin de courir les 10 km des foulées de l’éléphant. J’aurai pu courir le semi-marathon qui avait lieu le dimanche matin mais j’ai préféré prendre l’option de la sagesse et partir sur les dix kilomètres.

C’est ainsi que samedi matin je me suis levée assez tôt, puisque mon papa passait me récupérer aux alentours de 7h, afin de prendre la route pour Nantes. Sur notre périple nous sommes passés par Batz sur mer, histoire de voir l’océan. Puis nous avons regagné Nantes, où j’y ai englouti aux alentours de 14h30 une plâtrée de pâtes.

16h, nous avions rendez-vous par la case village pour y récupérer mon dossard, mais aussi passer par le stand Hoka One partenaire de la course. Je me suis vue recevoir une paire de Clifton 2 rose fluo parfaite pour l’été ! Avec ça, j’ai la garantie de ne pas passer inaperçue. J’ai d’ailleurs pas mal entendu parler de ces fameuses chaussures au design assez curieux c’est le cas de le dire et je me fais donc une joie de pouvoir enfin les chausser !

20h, mon père et moi quittons l’hôtel afin de gagner le lieu de départ de la course, qui était à 30 minutes à pied. 6000 coureurs étaient au rendez-vous ce soir là. Le speaker de la course était en forme et nous communiquait son énergie, un peu avant le départ, j’avais un peu peur, car mon genou avait souffert pendant le voyage. J’ai remarqué que lorsque mon genou est plié et immobile, une douleur apparaît. Je ne me suis pas focalisée là dessus, j’ai enclenché ma musique «  Kungs vs Cookin’ on 3 burners – This Girl » ma musique coup de coeur du moment, préparé ma montre et attendu sagement mon passage sous l’arche de départ !

Une fois lancée, j’ai vite compris que je m’étais très mal placée dans le sas de départ, pour cause, j’ai plusieurs fois dû marcher après mon départ. Une masse de coureurs ont été lâchés en même temps et de ce fait je me suis retrouvée un peu bloquée. Premier kilomètre bouclé en 6’20... Je m’accroche à un coureur qui double un paquet de coureurs, passe très près des gens qui sont là pour nous encourager, jongle entre la route et les trottoirs. Deuxième kilomètre, vous allez rire, ça sentait les grillades du barbecue ! Deux heures avant la course, j’avais avalé deux petites barres énergétiques, afin de ne pas avoir le ventre plombé par un repas classique.

Troisième kilomètre, ça commence à être plus fluide et je boucle ce kilomètre en 5’17, largement mieux que le premier. Je continue sur ma lancée avec une légère douleur au genou, mais le souffle et là, les jambes aussi et l’adrénaline ainsi que ma musique me porte et j’avance de plus en plus vite. Cela me faisait un bien fou de pouvoir me rapprocher de mon rythme de croisière. Le parcours étant particulièrement roulant, cela me facilite la course, seuls les ponts qui traversent la Loire, me ralentissent, il faut bien un peu de difficulté n’est-ce pas?

Je passe le sixième kilomètre en 5’04, je regarde durant la course ma vitesse par kilomètre qui était inespérée, clairement, je n’avais pas couru à cette allure depuis bien longtemps, ça me booste encore plus, je me dit alors qu’il me reste que quatre malheureux kilomètres, dans la nuit Nantaise. Septième kilomètre, je descend en dessous des 5’min, pour ne jamais repasser au dessus jusqu’à l’arrivée. Neuvième kilomètre, on passe dans un tunnel, ambiancé pour l’occasion, on aurait presque envie de s’y arrêter pour se faire une petite danse de la joie, mais non l’arrivée est à un kilomètre, mon ventre me crie famine, je commence à tirer la langue et j’ai l’impression de ralentir, je regarde ma montre et vois que les moins de 50’min, ça ne sera pas pour ce soir… Je continue alors de m’accrocher, derniers quatre cent mètres, sprint final, je pense fort à mon père et me dis qu’il est surement dans les parages !! J’entend :  » aller Amélie » et je franchis cette fameuse arche en 51’58 temps officiel.  Dernier kilomètre bouclé en 4’43, loin des 6’20 du premier ! Un peu frustrée à l’arrivée, car je ne peux m’empêcher de penser que j’aurai pu faire mieux si je ne m’étais pas mal placée vers la fin du sas de départ. Mais complètement heureuse de ma performance personnelle.

Je me dis tout de même que je me suis bien battue contre ma blessure et avec moi même. Comme pour chaque course auxquelles je participe, je ne m’étais pas fixée d’objectif. Je fais du mieux que je peux selon mon état, mes sensations et mon niveau. Je ne suis pas une grande coureuse, ça c’est sûre, mais ce que j’ai pour sûr c’est ma volonté et mon acharnement. Bien-sûr que j’aimerai faire mieux, on veut tous faire mieux que ce qu’on est capable de faire, mais nous avons tous des limites. Certains ont des facilités et certains se battent pour essayer d’atteindre un meilleur niveau. Moi je jongle entre bonheur et plaisir simple de courir et si je fais un bon chrono à mon niveau, je ne peux qu’être heureuse et fière de mes progrès. Le monde ne s’est pas construit en un jour, alors laissez vous le temps de vous améliorer, bien-sûr il aura des échecs, mais ces échecs vous permettront de vous améliorer plus tard. Alors ne regardez pas ce que font les autres mais plutôt ce que vous, vous faites, les chronos des autres au final, on s’en fout ! Du moment que vous savez que vous avez donné le meilleur de vous même, vous pouvez être fière de vous.

Revenons à nos moutons, ces dix kilomètres furent bien sympathiques et pour récupérer de cette belle course, mon père et moi nous sommes allés manger un bon petit cheat meal 🙂
Le lendemain matin, nous sommes allés encourager les coureurs du semi-marathon, dont Mathilde et Alexia, de vraies championnes ces deux là 🙂  Un petit détour par la Rochelle au retour, puis direction la maison 🙂

Si il faut la refaire cette course, je

viendrai sans hésiter !

Bisous les loulous et merci pour tous ces encouragements que vous me portez <3