Running : Comment choisir ses chaussures

Bonjour à tous et toutes !

Cet article m’a été demandé un bon nombre de fois. J’ai mis du temps à me lancer dans l’écriture de ce billet, car j’estimais manquer encore de recul et d’expérience sur cet équipement running indispensable qui est  » la paire de chaussures ». Souvent je reçois des messages me disant : »Dis-moi Amélie je veux m’acheter un paire de chaussures pour courir, mais je ne sais pas lesquelles prendre, tu me conseilles quelle paire toi? ».

La personne qui répondra à cette question par un modèle précis, n’y connait absolument rien. On ne peut pas vous recommander une paire de chaussures, sans connaître votre type de foulée, vos antécédents (blessures), le nombre de sorties et kilomètres envisagés par semaine et enfin le type de terrain sur lequel vous courez.

1: Identifier le type de foulée

Pour cela il vous faudra regarder sur la semelle d’une paire de running déjà bien usée, si vous pratiquez déjà ce sport.

 

À savoir que lorsque l’on a des semelles orthopédiques qui ont une forte correction, il est conseillé d’utiliser des chaussures de type foulée universelle.

Sinon, je vous invite à vous rendre dans une boutique Running spécialisée, qui ne fait que ça ! Les vendeurs sont majoritairement des coureurs eux aussi, ils seront vous conseiller au mieux. Bien souvent, on vous propose de courir sur un tapis ou bien dans la rue afin d’identifier quel type de foulée vous correspond.

2: Quelle marque choisir?

Une fois cette étape validée, le choix du modèle entre en compte et donc de la marque ! Pas facile de faire son choix parmi toutes ces marques, il y en a de plus en plus sur le marché et pour toutes les bourses ! Mais laquelle est faite pour vous, t-elle est la question? !

Bon je ne me permettrais pas de vous dire telle ou telle marque c’est le mieux, non. Car personnellement, j’adore le look des Ultra boost mais je ne peux pas courir avec, j’ai rapidement mal au genou avec… pas de chance. Et pourtant bon nombre de personnes m’ont soufflé qu’ils adoraient ce modèle que c’est « le top« , et bien pas pour tout le monde, nous avons tous et toutes des besoins et des attentes différentes.

Depuis mes soucis de genoux, je cours avec des modèles « universelles » puisque je porte des semelles. J’ai testé beaucoup de paires et de marques, actuellement ceux qui me convient le mieux sont : Les Saucony (Ride 9) et Nike (la Pegasus).

3: Lorsque vous choisirez votre modèle 

Premièrement, on veille à ce que le « drop » de la chaussure ne soit pas trop élevé. Le drop est la différence de hauteur entre l’arrière et l’avant de la chaussure. La moyenne est de 10mm, si l’on peut taper sur du 8mm c’est idéal. Cela pourra favoriser une meilleure foulée et technique de course. Parler de pente entre le talon et l’avant-pied serait plus universel.

Attention, ne passez pas d’un drop 12mm à un drop de 8mm, voire moins d’un seul coup, et vice versa, le risque ici est de vous blesser. Certes il n’y a pas encore de certitudes aujourd’hui que le drop serait lié à certaines blessures en course à pied. Ce que l’on sait par contre c’est que lorsque l’on a un drop plus faible, le tendon d’Achille est plus étiré, essayez de courir pieds-nu vous sentirez vos mollets chauffer ! De ce fait le drop influence la technique de course et donc tout changement de drop doit se faire de façon progressive. Lorsque l’on court avec un drop important, on a tendance à avoir une attaque arrière (avec le talon). Souvenez-vous dan mon précèdent article consacré à la Saucony Ride 9, je vous expliquais que le drop selon sa hauteur favorise une technique de course différente.

4: On ne confond pas le drop et l’amorti !

Bien souvent on confond le drop et l’amorti (moi la première). Ce n’est pas parce que votre semelle est ultra fine que vous possédez un drop dit « léger ». On peut avoir une semelle épaisse et donc un bon amorti tout en ayant un drop léger. (Exemple chez Hoka One avec la Clifton 3, on pourrait penser que le drop est énorme, au vu de l’épaisseur de la semelle ! Et bien non détrompez-vous, il n’est que de seulement 5mm, incroyable? ! La chaussure possède juste un amorti conséquent. Pour la Nike Free 3.0 v4, le drop se rapproche clairement des chaussures dites « minimalistes« , hors ici l’amorti est inexistant. Gare à ceux qui ont des soucis de genoux, ou bien de dos… !

 5: Consultez des spécialistes

Les podologues sont pour la plupart spécialisés maintenant dans ce type de sport, alors non je ne vous invite pas à faire des semelles orthopédiques (qui sont très mal remboursées) comme moi, mais simplement un contrôle, par exemple pour vous aider à déterminer quel type de foulée vous avez besoin en fonction de vos pieds.

6: Quel type de terrain de jeu?

Vous êtes plutôt route ou chemin? Vous êtes plutôt montagne ou ville? Une personne qui pratique la course à pied en montagne n’aura pas les mêmes besoins qu’une personne qui court en ville, ça va de soi hein ! En montagne, on aura besoin de chaussures de type « trail », ces chaussures ont une meilleure accroche au sol qu’une paire de running classique. Sur route, on favorise l’amorti, enfin de privilégier vos articulations, car c’est sur type de terrain ne les épargnes pas.

PRENEZ UNE POINTURE AU DESSUS DE VOTRE POINTURE HABITUELLE !

Votre pied peut gonfler pendant l’effort et il faut donc pas que vous soyez à l’étroit dans vos baskets, si vous touchez à l’avant de votre paire de chaussures, ce n’est pas bon. On hésite pas à prendre un pointure plus grande, au risque d’avoir des grands panards (comme moi) 😀

7: Quelle durée de vie pour vos chaussures?

Personnellement, je change mes chaussures au bout de 600km maximum. Je n’ai pas le choix car toutes marques confondues, j’use l’intérieur de la chaussures au niveau du talon (Oui il faut croire que j’ai des pieds chelou). Si vous courez beaucoup (plus de 3 fois par semaine) il est quand même préférable de changer sa paire tous les 700 km et non 1000 comme certains fabricants le recommandent. D’aspect extérieur votre chaussure peut-être très correcte, mais vous n’êtes pas à l’intérieur de la semelle, une usure interne à la chaussure se crée au bout d’un certain temps d’utilisation. Je ne vous dis pas ça pour vous pousser à la consommation, mais je pense qu’une blessure peut vite arriver. Si vous faites parti des personnes qui ne court que sur des durées courtes et à petites fréquences, vous pouvez garder vos chaussures plus longtemps.

Vous allez me dire : « mais comment je sais combien de kilomètres j’ai parcourus? Personnellement, j’utilise Nike + running, pour m’y retrouver. J’ajoute chacune de mes paires et à la fin d’une sortie je choisis la bonne paire. Bien que je cours principalement avec le même modèle, il m’arrive d’essayer des nouveaux modèles et dans ce cas là, je choisis la paire concernée via l’application. Ainsi cela me permet d’avoir toujours un oeil sur l’usure de mes chaussures.

8: Prendre en compte votre poids 

Votre poids entre en compte lors de l’achat d’une paire de chaussures, en effet savez-vous que à chaque fois que vous posez le pied au sol l’onde de choc de votre foulée est 3 fois supérieure au  poids de votre corps, balèze non? Alors on privilégie l’amorti en cas de « surpoids » vos articulations vous diront merci  🙂

Je porte :

Veste et legging : Puma

Chaussures : Nike Pegasus 33 nouvelle collection

Montre : Garmin Forerunner 235

Bracelet : Vivosmart HR

Merci Pierre Gouzy pour les photos 😊